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AFRIQUE 2030 : TERRE D’OPPORTUNITÉ POUR LES INVESTISSEURS TUNISIENS

En ce début de quart de siècle, un nouveau chapitre s’ouvre pour l’Afrique. Un chapitre où la jeunesse, la technologie, la nature et l’audace écrivent à plusieurs mains un récit de transformation. Pour l’entreprise tunisienne qui ose poser sa plume maintenant, les pages à venir ne seront pas seulement l’histoire d’un marché : ce sera celle d’un destin partagé. 
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Où investir ? Les régions qui tirent leur épingle du jeu 

L’Afrique de l’Ouest et Centrale attire de plus en plus les regards et les capitaux. Des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Ghana affichent des taux de croissance souvent situés entre 5 et 6 % selon les estimations du FMI.  

Pour la Tunisie, ces marchés offrent déjà des liens forts : les exportations tunisiennes vers l’Afrique subsaharienne ont atteint 1,5 milliards de dinars TND en 2023, selon le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX). Dans la région, le Sénégal arrive en tête (17,5 % de ce total), suivi de la Côte d’Ivoire (13,2 %) et du Cameroun (7,8 %). Ce chiffre montre non seulement l’importance commerciale de ces régions, mais aussi le potentiel d’expansion. Comment en Tunisie, le français est la langue des affaires dans la majorité de l’Afrique de l’Ouest. Une proximité culturelle et linguistique qui facilite l’implantation. De nombreuses entreprises tunisiennes y sont d’ailleurs déjà présentes dans l’ingénierie, la santé ou les services financiers. 

À l’Est, le Kenya, le Rwanda et l’Éthiopie se positionnent de plus en plus comme des carrefours incontournables pour l’innovation technologique et l’industrialisation verte. Le Kenya, qui a lancé récemment une “Startup Bill” (projet de loi) exigeant que les startups consacrent au moins 15 % de leurs dépenses à la R&D, offre en parallèle des incitations fiscales intéressantes via le Nairobi International Financial Centre (NIFC) : notamment, un taux d’imposition sur les sociétés de 15 % pendant les trois premières années puis 20 % pour les quatre suivantes pour les startups certifiées NIFC. 

Le Rwanda, de son côté, a réformé sa loi sur la propriété intellectuelle pour améliorer la protection des brevets, des marques et favoriser l’innovation. Il propose aussi des incitations fiscales pour les investisseurs dans les secteurs prioritaires comme l’ICT, les énergies renouvelables, ou le transport, et des exemptions ou réductions d’impôts pour certaines activités stratégiques.

Dans la région Afrique du Nord / Sahel, la Tunisie se trouve à une intersection géographique et culturelle avantageuse qui peut la transformer en hub régional alors que la région du Sahel voit émerger de grands projets énergétiques et d’infrastructures. Cette tendance, associée au recul de l’influence historique française dans la région, offre aux entreprises tunisiennes spécialisées des opportunités de partenariats transfrontaliers. 

Quatre secteurs où la Tunisie sait faire la différence 
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1. Énergies renouvelables : un marché colossal

Avec une demande énergétique qui devrait doubler d’ici 2040 selon l’Agence Internationale de l’Energie, l’Afrique investit massivement dans le solaire et l’éolien. Les entreprises tunisiennes spécialisées dans le secteur, notamment le photovoltaïque, peuvent se tailler une part de ce marché colossal.  

La Solar Power Company (SPC) basée à Tunis en est un bon exemple : active dans sept pays, elle a notamment équipé en électricité photovoltaïque une succursale de la Banque centrale ivoirienne et un hôpital au Bénin. 

2. Agro-industrie & transformation : nourrir un continent

Avec une population en croissance qui pourrait atteindre 2,3 milliards en 2050, l’Afrique a un besoin urgent de sécurité alimentaire. La Tunisie possède des filières fortes : huile d’olive, dattes, produits agro-transformés.  

Terra Delyssa, la marque phare de l’huile d’olive tunisienne à l’international, est un parfait exemple. Grâce à son travail sur la qualité et le marketing, ses bouteilles jaunes reconnaissables se retrouvent dans les rayons africains de Dakar à Nairobi. 

Produire localement ou exporter vers des marchés sous-approvisionnés : les deux stratégies ont leurs avantages et leurs inconvénients. 

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3. Santé, pharmaceutique : un marché en demande

L’Afrique importe encore une grande partie de ses médicaments et équipements médicaux, comme l’a cruellement mis en lumière la pandémie de covid-19. 

La Tunisie dispose de son côté de laboratoires modernes produisant leurs propres médicaments, ainsi que des médicaments sous licence. Certains sont d’ailleurs déjà actifs en Afrique. Depuis son siège de Sousse, UNIMED a ainsi développé sa présence à l’international et est aujourd’hui actif dans 10 pays d’Afrique, de l’Algérie à la Tanzanie. 

4. Nouvelles technologies : un continent connecté

Avec déjà plus de 600 millions d’utilisateurs de smartphones et une forte dynamique de fintechs, l’Afrique n’a pas attendu pour entrer dans l’ère digitale. L’intelligence artificielle s’apprête à bouleverser des secteurs aussi variés que la santé, l’agriculture, la finance ou l’éducation. La taille estimée de ce marché est de 4,51 milliards de dollars en 2025 en Afrique. Avec un taux de croissance annuel moyen prévu de 27,42 %, il pourrait dépasser les 16 milliards de dollars dès 2030. La Tunisie, avec son vivier d’ingénieurs, peut contribuer à cette transformation digitale et accompagner l’Afrique dans le virage de l’IA. 

La start-up tunisienne Kumulus en est un parfait exemple. En misant sur l’innovation technologique pour répondre à un besoin vital, l’accès à l’eau potable sans investir dans des infrastructures, la jeune entreprise attire l’attention d’investisseurs internationaux. Au printemps 2025, elle a ainsi mobilisé 3,5 millions de dollars. Elle se prépare désormais à conquérir l’Afrique où selon l’ONU, seulement un habitant sur quatre aurait un accès à une source sûre d’eau potable. 

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Un accès facile à de nombreux pays 

D’ici 2030, l’Afrique ne sera pas seulement un territoire d’exportation : elle sera le terrain de partenariats véritablement gagnants. En investissant dans les secteurs où Tunis dispose déjà d’atouts, les entreprises tunisiennes peuvent prendre part à cette vague : produire localement, exporter intelligemment, s’intégrer régionalement.  

Beaucoup de pays africains offrent un accès simplifié : sans visa, avec visa à l’arrivée ou électronique. C’est le cas notamment du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie, du Sénégal, du Rwanda, du Kenya et de la Côte d’Ivoire. 

Concrètement ? Vous pouvez prospecter facilement et rapidement, sans barrière administrative.

Entrepreneurs tunisiens, l’Afrique n’est pas une option :

c’est votre marché naturel. 

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